Quauhtlemallan

Sunday, January 31, 2010

Premiers pas en terres Mayas

21/01/2010

Découverte totale pour Jeroen, redécouverte pour moi après plus de trois ans loin d’ici.

Ca fait du bien de retrouver ce coin du monde ! La transition du Chiapas au Guatemala était ma foi une assez bonne idée : elle a permis à Jeroen de s’immerger petit à petit dans un bain d’espagnol et de culture Maya, et à moi de prendre le temps de me reposer et de flâner après ces derniers mois un peu éprouvants. Et nous avons, comme chaque fois, été très chaleureusement accueilli par mon ami Luis, un vrai personnage !

Ces dix jours passés au Chiapas ont donc été pour nous un aterrisage en douceur. San Cristobal de las Casas demeure une petite ville magnifique, tranquille et vivante à la fois, à l’air pur de montagne, où il fait bon vivre. Juste une mauvaise surprise en arrivant : une vague de froid exceptionnelle en train d’envahir le Mexique, qui nous a fait trembloter pendant quelques jours et nuits. Le mode de vie mexicain n’est décidement pas adapté au froid, et on ne s’y attendait pas en débarquant ! Mais le soleil nous est vite revenu et avant même de s’en rendre compte, on s’est pris nos premiers coups de soleil.

Pour moi, ces quelques jours à la touriste m’ont aussi permis de visiter un coin du Chiapas que je ne connaissais pas encore : Chiapa de Corzo, situé à à peine plus de 50 km de San Cristobal, et où il fait au moins dix degrés de plus ! La région est connue pour le Canyon del Sumidero, un immense canyon qu’on s’est fait un plaisir d’aller visiter en bateau. Nature superbe et impressionnante, comme vous le verrez sur les photos.

On a ainsi passé tout un week-end à Chiapa de Corzo pour profiter des festivités locales : la feria annuelle, un grand événement populaire très coloré et très joyeux. Les parachicos, de mystérieux personnages aux couleurs éclatantes, sortent danser dans les rues sans relâche pendant des heures et des heures, et femmes et enfants sont sur leur 31. Nous avons connu là un Chiapas très joyeux et festif !

Cela dit, pour moi dix jours en mode touriste étaient bien assez... On se lasse vite de flâner, moi en tous cas ! Je devenais très impatiente de retrouver le Guatemala, ses paysages, mes amis, mes points de repère. Besoin aussi d’avoir un endroit à nous où s’installer, retrouver un train-train quotidien, et se mettre à travailler ! J’étais vraiment émue sur la route montagneuse nous conduisant de San Cristobal au Lac Atitlan. On a été accueillis par une superbe lumière, des filets de brouillard entre les montagnes et les volcans, une vraie oeuvre d’art. Ce pays est tellement beau... Dur et plein de problèmes dont on ne voit pas le bout, mais très touchant, et ses habitants de même.

Un ami nous prête une belle petite maison toute simple avec jardin à San Andrés Semetabaj, pas loin du Lac Atitlan. C’est là que j’ai déjà vécu quelques mois en 2006, je m’y sens donc comme chez moi, et on y est très bien. Le village est joli et calme, on s’y sent en sécurité (plus que dans beaucoup d’autres coins du Guatemala), et il n’y a ici pas un touriste à la ronde, pas comme c’est le cas sur les berges du Lac Atitlan. Maintenant qu’on est installés, les choses sérieuses peuvent commencer ! On sent bien que cinq mois ne seront pas de trop pour venir à bout de notre projet de documentaire, qui va nous demander encore beaucoup de réflexion et de travail. Donc ça y est, on s’y met. Suite au prochain épisode.

30/01/10

Les jours passent à toute vitesse... On dirait que plus on est libre d’user de notre temps, plus vite il s’envole !

Depuis notre arrivée au Guatemala, ça n’a été que retrouvailles, festivités, nouvelles rencontres et déjà pas mal de route. Comme c’est bon de retrouver un pays où on a plein d’amis ! Parfois, grâce aux gens qui m’entourent, je me sens ici comme chez moi, même si je sais fort bien que mon pays n’est pas celui-ci et que je n’y passerais sans doute pas ma vie entière.

Après quelques jours d’installation dans notre maison d’emprunt à San Andrés, on a été dire bonjour à IMAP, l’Institut Mésoaméricain de Permaculture, de l’autre côté du Lac Atitlan. C’est là que j’ai travaillé plusieurs mois comme volontaire en 2006. Un magnifique lieu, plein d’arbres fruitiers et de cultures en tous genres, coincé entre les berges du lac et le pied du volcan Toliman. J’y ai noué de chouette liens avec plusieurs familles de paysans vivant dans le coin, que j’ai retrouvés avec beaucoup de bonheur. Surtout le petit Michel, un gamin pour lequel je m’étais pris d’affection (et réciproquement) et que j’avais très envie de revoir. Lorsque je suis partie, il avait 5 ans et il en a maintenant 8, mais il se souvenait parfaitement de moi et était surexcité de me revoir. D’après son papa, chaque fois que des nouvelles volontaires débarquaient à IMAP, il pensait que c’était Alina qui était de retour, mais non, c’était toujours une Maria, ou une Luisa,... Bref, retrouvailles émouvantes. J’ai été couverte de fleurs par Michel et son frère, qui nous ont ont aussi fait faire une passionnante visite guidée de leurs parcelles. De vrais campesinos ! Ces petits connaissent tout du travail agricole et de la nature autour d’eux, on les sent vraiment en harmonie avec l’environnement dans lequel ils vivent, ça fait plaisir à voir.

Après cette belle journée, plongée dans le Guatemala urbain de Palin et de la Ciudad de Guatemala. Un cadre nettement moins enchanteur, mais plein de belles personnes que j’avais très envie de revoir. D’abord les retrouvailles avec ma famille locale, celle de Norma, nombreuse et très joyeuse. Les gens de Palin sont réputés pour leur goût de la fête, et en effet on y rigole bien ! Puis encore bien d’autres retrouvailles avec mes amis de la capitale, de passionnantes conversations sur le présent et l’avenir du pays, également des rendez-vous avec des personnes et organisations ressources pour démarrer notre docu, bref on n’a pas cessé d’aller et venir dans cette ville chaotique. Ce qui ne nous a pas laissé trop de temps pour prêter attention aux innombrables rumeurs concernant l’insécurité, ni pour s’affliger de la laideur de la ville. Chaque fois, j’en reviens pas du degré de pollution de l’air, noir et poisseux. Et chaque fois j’en attrape mal à la tête, mal aux poumons, et j’ai envie de m’encourir de là et de retrouver l’air de la montagne guatémaltèque. Ca fait donc du bien chaque fois qu’on retrouve notre havre de paix de San Andrés !

Notre projet progresse doucement, surtout dans nos têtes : on est en pleine période de réflexion intense, car de nombreuses pistes s’ouvrent à nous et il nous faut préciser vers quoi on veut se diriger, et comment y donner forme. Ca nous prendra encore un bout de temps sans doute... Beau défi !

2 comments:

  1. Merci pour les photos et de twee verhalen ;-) Heel leuk om jullie te zien en lezen!
    Bisous de nous 4 et hasta pronto :-)

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  2. Merci de nous faire partager vos aventures... les photos sont magnifiques! Vous envoie pleins d'ondes "inspirationelles"...
    Ai hate de voir votre projet de documentaire grandir et prendre forme...
    Vous embrasse fort, Val

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